Le culte de l'occulte
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Manarah Nindralyr l'Ahib exilée.

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Message par Manarah Nindralyr Mar 27 Oct - 20:23

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Récit de vie de Manarah Nindralyr:

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Message par Manarah Nindralyr Mer 28 Oct - 0:16

Manarah Nindralyr l'Ahib exilée. Conte_10



L'histoire que je vais vous narrer a eu lieu à Behr, village rustique peuplé principalement de braconniers, trappeurs, pisteurs en tout genre jouissant, pour la majorité, d'une émancipation des contraintes liées à une vie citadine. Taxidermies, reventes et braderies de viandes et de peaux sont le quotidien de leurs activités. Nous suivons ainsi Jbib et ses deux amis Rak et Drog tout trois, chasseurs taxidermistes confirmés. Trio névrosés par l'alcool, trapus par la force du temps et bien charpentés. Ils se retrouvaient tous les jours avant le crépuscule dans l’unique taverne locale, pour baragouiner sur leurs routines dans des effluves de bières et d'éructations.


Un quotidien des plus pittoresques direz-vous, mais la vie, aussi simple soit t'elle peut se révéler des plus accommodantes également.

<renchérie Manarah avant de poursuivre dans une quiétude et sérénité se révélant d'autant plus authentique par la douceur de sa voix naturelle>



Manarah Nindralyr l'Ahib exilée. 5f683a10



Un jour une rumeur unit les trois pochards, qui pour une fois, se mirent d'accord pour autre chose qu'un avis porté sur de la bonne viande, qu'elle soit issue d'un animal ou d'une femme. Le potin avait criblé le village entier de maintes murmures et discussions portées à son sujet. On racontait qu'une chouette, serait apparue aux frontières de la Forêt d'Hexe. Mais loin de là l'idée du simple rapace crépusculaire, oh non. On racontait que son plumage serait sans égal, possédant des proportions indescriptibles par de simples mots. Un tel événement serait plus rare qu'un chêne séculaire dans le désert Valencien.


<La créature elfique se tourne vers l'assistance.>


Pour nos trois jobards taxidermistes, l'idée d'empailler une telle bête pour des fins pécuniaires était... séduisante. L'ébauche de la revendre à des riches collectionneurs d'autant plus. Cependant, récemment, un chasseur avait disparu, ou du moins n'avait pas pris soin de prévenir Behr de son absence prolongée. Enfin bon, si ils sont tous comme notre trio je suppose qu'il faut pas grande chose pour ne pas être à l'heure chez soi. Ainsi personne estimait que cela vaille la peine d'être interprétée par autre chose que :



<L'elfe s'essaya à bourdonner un air sur cette dernière réplique, mais la pudeur reprit le dessus au même rythme que sa voix déraillante.>



" Ils reviendront faut pas s'faire de mouron, picolons, en nettoyant notre tromblon. "



Jbib, Rak et Drog décidèrent de participer à un jeu très populaire à Behr afin de déterminer qui ira en forêt en premier. Identiquement à la rusticité de leurs vies, le jeu l'était tout autant. Deux dés étaient nécessaires. Le premier qui fait un doublon, par en forêt avant les autres. Ensuite, pour les perdants, cela se calcule à l'addition des deux cubes dans l'ordre croissant. De cette manière, deux jours plus tard un autre chasseur part après le premier, et ainsi de suite.


C'est alors que Jbib dans un cri rauque et gras, remporta cette bataille face aux deux bourrus se contentant de respecter les règles malgré tout. Les derniers préparatifs faits, l'heureux gagnant alla s'affaler dans son lit crasseux, deux orteils lorgnant à l’air par delà les trous permettant leurs sorties, fautes de chaussettes en haillons.



Manarah Nindralyr l'Ahib exilée. 5f683e10



Le lendemain à l'aurore, notre homme se déroba hors de la ville encore endormie, accoutré du nécessaire pour être certain de ne pas revenir les mains vides. Son objectif était bien plus clair que ses pensées routinières. Trouver l'animal pour faire pâlir tous les gueux de jalousie, ses amis en premiers, évidemment. Quelle délicieuse pensée. La journée, Jbib avait déjà franchit moultes clairières, prairies, bois et forêts denses. L'homme suait comme un tonnelet de bière percé, la transpiration venant dégouliner sur chaque artère et plis de peau pour retomber plus bas sur sa chemise venant faire barrage. Le temps passa au même rythme que l'astre solaire descendait dans le ciel.



Les personnes désespérées font des choses désespérées. Jbib furieux resserra le poing après avoir ramasser une caillasse, et dans un mouvement de catapulte, l'a jeta de toute ses forces en direction d'une épaisse forêt lui faisant face.



<L'elfe prit un ton grave et maladroit : >



"Saloperie de mouscaille de volaille, encore une rumeur de puants mal léchés !!! "



Et par un miracle insoupçonnable, un hululement distinctif se fit entendre en direction du sombre bois lui faisant face. Jbib leva la tête, sonné par une telle chance. Il avait de quoi. Ce qu'il cherchait tant planait au-dessus de la lisière. Une chouette, dont les courbes correspondaient parfaitement aux rumeurs lui faisait obstacle.
D'une taille impressionnante, son plumage ébène révélait chez elle un aspect presque occulte. L'homme sortit son matériel, mais l'oiseau, aussitôt apparu s'éclipsa dans les profondeurs de l'épaisse jungle, en hululant sans s'arrêter.

" Oh toi... tu m'échapperas pas, saleté !!! " pesta le chasseur en s'enfonçant à son tour dans cette sombre mélasse végétale, suivant le cri distinctif de l'animal. Le feuillage était particulièrement épais, et chaque branches s’entremêlaient les unes sur les autres dans une prison asphyxiante.



Manarah Nindralyr l'Ahib exilée. 5f684110



La vision acculée rajoutée aux prémices du crépuscule s'approchant, n'aidaient clairement pas Jbib. En plus d’une humidité étouffante, de la bourbe épaisse, et tout ce qui s'apparente à des insectes voulant votre mort, et vous comprenez très vite que l'endroit n'est pas fait pour vous. Mais à défaut d'être doté d'une intelligence innée l'homme était plus que tout autre, persévérant, ou entêté, mais gardons la première qualification à son égard. Il fallait bien lui reconnaître une qualité.

Ainsi dans une course haletante liant l'homme à l'animal, le prédateur à la proie, les deux protagonistes s'enfoncèrent toujours plus loin dans cette purée de bruyères et de branchages. Un véritable labyrinthe. L'oiseau avait un comportement étrange. Il hululait sans discontinuer. Pour un rapace nocturne, être si bruyant était atypique. La nuit se déposa plus vite qu'un brouillard hiémal qu'on attends pas. Et soudain, la chouette s'arrêta de geindre. Jbib stoppa son incursion. Il remarqua pour la première fois un élément troublant. Malgré son cœur battant, le silence était roi. Pas un bruissement, une brise, rien. La forêt s'était parée d'un mutisme sans pareil.

Jbib poursuivi son chemin, les yeux plissés pour discerner au mieux une route qui lui sembla le moins pénible. Impossible d'embraser une branche en guise de torche pour y discerner mieux les alentours. L'humidité faisait obstacle. L'homme échauffé et nerveux à la fois finissait par prendre conscience de la situation qui ne paraissait pas tellement encline à s'arranger. La forêt inspirait l'angoisse en provoquant des nausées chez le chasseur. Chaque échos de ses chausses de cuirs se déposant sur le limon causaient un "Sprotch" distinctif venant perturber cette accalmie soudaine. Une nuit longue et bleue comme une lame de Tolède s'apprêtait à voiler de son châle le monde.



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Le temps passa, à contrario des ténèbres qui, elles, déposaient son sombre linceul pour y recouvrir la totalité du bois. Usé et rompu, l'homme poursuivi sa route. Impossible de capturer quoique ce soit dans cette mélasse. Il lui fallait chercher un lieu pour s'établir, afin de reprendre sa mission dès l'aube.

Et, second miracle, Jbib tomba nez à nez devant une masure. La mousse dévorait le bois déjà vermoulu. Des champignons visibles par quelques fragments de lumières lunaires, empoisonnaient également la bâtisse. Le chasseur poussa la porte fracturée sans difficulté, dans un grincement d'outre-tombe faisant écho dans toute la forêt. Scellant l'endroit dans un bruit aussi tonitruant que le précédent, son instinct le dirigea dans la pénombre la plus totale contre une paillasse miteuse et bouffée par les mites.

Plusieurs minutes s'écoulèrent et Jbib s’accommodait  de plus en plus avec les ténèbres pourtant absolue, en lorgnant la pièce, le regard moribond. Une chose l'interpella : Ses yeux entrevoyaient des structures s'apparentant à des cadres, peut être des tableaux adhérents aux murs. En leurs centres, Jbib semblaient fustiger de ses prunelles d'ursidé des visages lorgnant sur lui. Le pauvre bourru n'y prêta pas plus d'attention, le silence du lieu entrelacé à son corps tout patraque l’assommant dans un sommeil profond….



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Les prémices de l'aurore commencèrent à chatoyer les ombres difformes de la forêt en déchirant celles-ci de ses rayons éclatants. La masure ne fut pas épargnée par la bénédiction apportée par l'astre solaire. Et dans une épaisse couche de poussière entremêlée à de la sciure de bois, la lumière vint dégeler l’homme bourru nécrosé dans son sommeil. La vue encore embrumée par un réveil un tantinet brutal ce dernier distingua quelquechose. La bâtisse ne possédait aucun tableau, ni même de cadre, seulement des fenêtres... Il était persuadé d'avoir vu des formes spectrales s'assimilant à des visages.. Ressentant un mal être, le chasseur releva doucement la tête, lui paraissant anormalement légère…



<Manarah s'arrêta brusquement puis réouvrit la commissure de ses lèvres dans un murmure.>





Le temps est un concept complexe, Ceux qui l'emploie mal sont les premiers à se plaindre de sa brièveté. Mais Jbib, à cet instant, utilisa toute ses ressources physiques et psychologiques pour prendre conscience de la situation bien qu’il était déjà bien trop tard...



Face à l'homme se trouvait trois silhouettes distinctes nimbées dans l'ombre par leurs positions à l'angle du bâtiment, mais également par l'étiquette de leurs accoutrements. Tordues et recroquevillées sur elles-mêmes telles de vieilles écorces asséchées, elles gouaillaient dans un dialecte d'harpie des plus désagréable à l'oreille. A l'épicentre de leurs intérêts se trouvaient un corps, semblant être scellé dans une inertie la plus totale. En rehaussant le regard vers le faciès, Jbib fut pris de nausée. La tête du macchabée était scalpée, sous tous ses angles. Et c'était la sienne. Tout comme ses guenilles, ses chaussettes trouées et le corps qui les trimbalaient. Tout coordonnait dans l'illogique la plus absolue de la scène.



Une des silhouettes se retourna à cet instant propice à la folie. Hideuse et à l'aspect rébarbatif, son visage est imprégné par les rides et les verrues parcheminant les contours disgracieux de ce dernier. Elle lorgna sur l’homme, en ouvrant le dialogue en sa direction :



<L'elfe viendra appuyer sur sa glotte pour faciliter la voix rêche et braillarde qui suivra>





" Lees fillesss r'gardez un peu qui s'réveille l'plumes en pagailles et l'bec entrebâillé ! "



Et les deux mégères suivirent le mouvement en entamant par la suite un rire gras et des plus grotesque. Jbib, finit par détendre avec grande difficulté une nuque écourtée. Sa tête plongea sur son abdomen duveteux et plumeux. " Pas l'temps pour t'épier, raclure d'bidet, sal'volaille, va donc farfouiller l'zone, et ramène nous un d'tes courtauds d'compagnons pour not' souper. D'pêche toi dont, avant d'creuver au crépuscule !" beugla une des trois mégères, qui, d'un claquement de doigt sec conclu ses paroles.

Ce tintouin éphémère provoqué par les griffes de l'affreuse femme, engendra des mouvements incontrôlés chez Jbib. L'imposante chouette qu'il était devenu se mit à prendre de l’altitude maladroitement en s'éclipsant par une lucarne aux carreaux brisés. Il entendit brièvement les éclats des trois sorcières, avant que l'altitude ne vienne définitivement étouffer le son.


Manarah Nindralyr l'Ahib exilée. 5f684a10


La conscience de l'homme à l'intérieur de son corps nouvellement bestial se morfondait. Jbib, benet malgré lui était tombé dans un piège, la chouette qu'il traquait, étant probablement le chasseur disparu. Et désormais mort. Lui même allait trépasser aux premières lueurs de l'astre lunaire. Sa destination toujours contrôlée par une des trois mégères, le désespoir l’affligea des tourments propres à ce maux. Il était devenu la proie. Et pour l'envaser dans une folie encore plus létale il arriva droit sur son objectif. Et pas n'importe lequel...

Drog. Et, tel le destin se jouant d'eux, le serpent se mordant la queue dans une inlassable répétition, Drog loucha vers son ancien compagnon, le tromblon en main, en entamant une course effrénée vers l’oiseau crépusculaire, objet de sa convoitise. Jbib pauvre bête esseulée toujours manipulée, fit demi-tour pour retourner vers l'épaisse jungle... et la masure.

Il tenta en vain de prévenir son ami, mais rien ne sortait de son gosier, hormis des hululements incessants.. " Hahaha Jbib n'a pas réussi à t'chopper saloperie, j'en fais mon affaire t'quiètes pô tiens ! " cracha Drog, poursuivant son propre compagnon de chasse, reflet de son propre trépas... dans l'ignorance la plus parfaite qu'un destin tragique l'attendait au détour….



<L'elfe se tourne vers l'assistance, et d'une voix satinée, conclue son récit>




Depuis ce jour, il est dit que les enfants qui naissent l'année de la Chouette, en journée, là ou l'animal est normalement endormi, se verront affligés d'une intelligence limitée et d'une personnalité des plus banales. Mais après tout, ce n'est qu'une légende...



FIN


Manarah Nindralyr


Histoire contée lors de l’événement "Contes & Légendes"  (2019) du Relais.



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Message par Manarah Nindralyr Mer 28 Oct - 0:21

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Message par Manarah Nindralyr Mer 28 Oct - 0:24



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Message par Manarah Nindralyr Mer 28 Oct - 0:34

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Message par Manarah Nindralyr Mer 28 Oct - 0:42

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C'est le comble de la folie que de se proposer la ruine des passions. Le beau projet que celui d'un dévot qui se tourmente comme un forcené pour ne rien désirer, ne rien aimer, ne rien sentir, et qui finirait par devenir un vrai monstre, s'il réussissait !   ------ Denis Diverot.
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Manarah Nindralyr l'Ahib exilée. 5f334a10


La folie ne s'explique pas, elle se ressent.




"Elle peut vous consumer. Brûler en vous, en détruisant la chair carnée par sa souillure. Souillure intemporelle cramponnée dans votre esprit. Et plus l'esprit est déraisonnable, plus l'amarrage aliénant de la folie sera.


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Oh.. ? Vous prétendez être apte à vous en prémunir ?

On ne dompte pas l'impalpable.


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Fermez vos battants. Fermez vos lucarnes. Vos soupirais. Bâillonnez votre cœur. Calfeutrez vos yeux et votre esprit. Condamnez toutes les issues que vous jugerez failles pour vous, et opportunités pour elle.


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Rien n'y fera.

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On ne peut posséder ce qui possède. Se soustraire à l'inaltérable ascension de la déraison qu'elle provoque.

C'est impossible, infaisable, chimérique ! Et vous vous devez de l'accepter... L'apprivoiser...

Le facteur le plus frustrant voyez vous chez elle.. c'est.. son intrusion poussive.  Haletante. Progressive. Elle se déguste de ce combat à sens unique. Car là ou le danger nous semble loin, quand il survient au pieds de notre conscience, n'espérez plus recevoir l'aide de celle-ci déjà souillée par l'opportunisme de la folie. Le mirage devient cauchemar.

Fracturez de vos poings un plan d'eau. Vous n'aurez comme résultat, qu'éclaboussures, ondulations, et houles passagères. Quoique vous fassiez, la nature du liquide retrouvera sa forme souche.

Voici une belle analogie. Considérez la folie comme telle. Frustrante et immuable à vos essais futiles pour la canaliser.
De plus elle est trompeuse et fourbe. Car elle conçoit parfaitement vous octroyer, de temps à autre, un semblant d'esprit. Les retrouvailles d'une lucidité oubliée. Et quelle meilleure torture pour elle, de revenir telle une fièvre galopante là ou vous pensiez être acquitté de ses maux.

Elle a sa propre volonté. Sa propre conscience. Ses murmures ne sont que paroles empoisonnées. Ses murmures ne sont que sagacité impie... Et dans le désespoir qu'elle sème, n'y espérez aucune issue.

La folie est une impasse. Et le jour ou vous forcerez le passage, vous n'y verrez qu'une nouvelle facette, plus dévorante et insaisissable de ses nombreux tourments. C'est une colère sourde qui s'élance dans les tours brûlées de notre âme exaspérée."


"Vous me paraissez contrariée d'établir les anomalies singulières de la folie... Vos propos me semble pourtant cohérents."



"Oh ?.... Vraiment ?!"


Mais voyez vous la folie n'est t'elle pas avant tout source de passion ? Le fanatisme qu'elle colporte en son sein ne descelle t'il pas une fougue frénétique s'assimilant à un quelconque mysticisme passionnel ?
Tout comme n'importe quelles cérémonies ecclésiastiques démentes, dictées par des théologiens ou ordres mendiants, pour qui, les adeptes, sous dictât de passion, concordent tous à y trouver un intérêt commun.

L'amour n'est t'il pas folie ? S'attacher à l'ombre d'une entité qu'on estime plus que soi même, en écoutant l'absurdité des choix dictés par notre cœur ?

La passion, l'adoration, la fougue, l'art, les émotions, la ferveur, la luxure sont pour bon nombre d'entre nous sources de satisfactions. Mais l'entreprise de chacune de ces facettes, ne révèle t'il pas en leurs seins une folie souche ?

Pouvons donc affirmer que la folie est néfaste ?

Si on en faisait l'analogie d'une lumière, n'illuminerait t'elle pas notre cœur là ou tant semble présager qu'elle l'assombri ?
Mais la lumière, loin de créer cette folie n'en serait que son apparat, l'ancrant en nous, en la figeant un moment dans notre espace ou elle demeure captive à jamais.


Sommes nous donc captif d'elle, qu'elle nous paraisse bonne ou mauvaise peu importe notre degrés de dénégation  ? Si tel est le cas, l'apprivoiser n'est t'il pas envisageable pour s'en prémunir ? Pour éclairer notre âme là ou nulle autre lueur n'est, et ne sera jamais apte à s'immiscer aussi bien qu'une perle scintillante illustrant la folie ?


"Vous gratifiez son aliénation sous dictas de questions rhétoriques dont vous semblez déjà connaître la réponse..."




"Oh... Vraiment ? Mais la folie n'est t'elle pas la facette cachée de la raison ?"


"En ce cas, quelle est la facette raisonnable et déraisonnable dans votre discours ? Celle ou vous l'honorez d'un ton suave, ou celle ou vous l'affligez d'un timbre de voix belliqueux ?"





"N'est t'il pas habituel d'honorer en gratifiant et d'affliger en dépréciant ?"



"La folie n'a guère de raison. C'est là tout le sens du terme. Gratifier le côté juste d'une réalité est naturel. Vous semblez voir en "elle" cet aspect bienveillant... Et l’intonation de vos paroles tendent à croire que vous penchez plus du côté dérais.."




"Ce danger évident qu'elle peut procurer, par un quelconque effet pervers, loin de m’écarter, me pousse à en vouloir toujours plus.
Comment une si petite pierre peut amener en son sein, le désir indéfectible d'endurer tout çà....


..... Je ne m'en lasse pas..."


".... Déraisonnable de la chose.."







Keplan 281 Conversation entre Manarah et un alchimiste local.


Manarah Nindralyr l'Ahib exilée. 5f388811


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Message par Manarah Nindralyr Mer 28 Oct - 0:55

Manarah Nindralyr l'Ahib exilée. Projet13

Tornyr



Tu réponds au nom de Tornyr,

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Tu es de celle qu'on admire. Stature impériale, rien n'ébranle ta prédation. Certains te vénère pour ta sagesse, mais crois moi, il n'y verrait là qu'une infime poussière dans un océan d'habilités qui leurs sont inconnus à ton égard. Représentation absolue de l'excellence, rien ne cède sous l'amorce de tes serres. Rien n'ébranle ta danse dans l'éther de la nuit.

Omnisciente, tu es de celle qui voit tout, mais qui ne concède rien à ceux voulant t'aborder. Une présence méphitique dans les ténèbres. Tu n'appartiens pas au temps car tout se fige en ta simple présence. Un branlement de ta part, une oscillation de ton regard ambré, et il est déjà trop tard. Le silence est rompu dans un soupir imperceptible, le temps retrouve son cycle, mais tu as déjà semé sur ton sillage la mort, avec comme seul témoin de ton méfait la lune surplombant la voute céleste.

Tu n'as comme allié que ta solitude. Mais le chasseur solitaire est le seul à connaitre le prix que lui a coûté son gibier. Porteuse d'un masque de plumes, tu ne révèles ton authenticité à personne. Car on ne te dois rien. Tu es majestueuse, et surplombe de tes ailes frémissantes tout ceux n'arrivant pas à ta stature immaculée. Soit en fière, et ne t'abaisse jamais à regarder plus bas que tes rectrices car tu n'y verras que convoitise et jalousie en contrebas.


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Il a de ceux qui perçoivent chez toi, le symbole même de mauvaise augure, mais crois moi, il n'y verrait là qu'une vérité justifiée par des accusations infondées. Associée aux esprits malins, seul les idiots t’abhorrent. Et le pire chez les ignares sont ceux qui affirment avoir raison. Certains accordent à s'entendre sur ta similitude avec les corneilles. Je n'y vois là qu'une naïveté probante. Et tout comme l'idiot, l'ignorance croit tout. Les corbeaux tournoient,  jacassent et s'agitent en tout sens à la vue d'une carcasse. Leurs croassements n'est qu'un hymne à l'impatience.

Mais toi, tu es immobile. Réfléchir sans agir et non l'inverse. Voilà une différence t'opposant à eux. Ne profitant pas de ce qu'on t'offre, tu décides toi même des convoitises qui justifient tes déplacements. Seule la mort est le point d'amorce te rattachant à ces plumes d'ébènes. Mais celles que tu orchestres sont raffinées. Car la véritable élégance consiste à ne pas se faire remarquer.


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Comme tes yeux, certaines pensées ne supportent pas la lumière du jour. Elles ne peuvent naître que la nuit. Je suis donc, tout comme toi, éveillée là ou monde s'affaisse dans un sommeil profond. Je suis de celle qui rêve sous un manteau d'étoiles estimant qu'elles m'apportent plus de réponses que l'astre ardent qui les évincent. Je m'accorde tes faveurs en m'inspirant de ton silence. J'estime qu'il est, à lui seul, une réponse suffisante nous liant tout deux. Car à l'inverse des corbeaux, bruyants et sauvages,  je ne croasse pas pour te faire fuir. Je me tais pour te charmer.


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Tu sais Tornyr, mon simple sang permettrait de justifier ta dépendance à mon égard. Car aussi insolente soit-tu, n'oublie jamais une chose. Je suis née de la lune, et même si je me suis détournée de celle-ci, elle est bien là, l'unique chose que tu n'atteindras jamais et celle que tu convoiteras éternellement. Ma jade est la seule spectatrice de tes imperfections, et estimant en avoir peu, il est aisé de citer celles qui démontrent l'ascendance que j'ai sur toi.

Tu aurais pu croiser le soleil. Déposer ton ombre sur les terres Kamasylviennes en jouant de l'affection que les Ganelles te portent. Ancrer tes griffes sur l'arbre millénaire en profitant des faveurs qu'il t'accorde. Aussi détestables soient-elles, je peux au moins constater chez ces dernières, le respect qu'elles entretiennent avec les âmes de la sylve. Mais crois moi, aussi profonde soit ta conviction, tes rétines auraient brûlé dans ce monde qui n'est pas tient. Je t'ai finalement imposé ce qui te correspondait le mieux.


Je suis capricieuse Tornyr. Et là ou la voie t'étais ouverte pour aller à leurs rencontres,  je l'ai colmaté d'orties, de sang et de mes propres serres pour t'asservir. Aujourd'hui, tu ne voles que sous ma juridiction, tu ne chuintes qu'en mon absence. Oh... tu peux pleurer à la lune en lui contant tout les maux qui t'accablent. Ils sont nombreux,  je le sais, et tu as toutes les raisons du monde pour geindre. Mais cette dernière ne renverra chez toi qu'une pâle lueur froide te rappelant que tu seras toujours seule, meurtrie par ton chagrin. Au moins, tu évites la douleur lancinante du feu.


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Alors ne soit pas vindicative. L'asservissement ne dégrade pas seulement l'être qui en victime, mais celui qui en bénéficie. J'endure pour toi, autant que tu subis. Je ne t'inflige ainsi jamais ce que moi même suis incapable d'essuyer. M'élevant en despote, tu n'as rien à redire. Mes choix sont absolus, réfléchis, et aussi souveraine soit-tu quand tu déploies tes ailes,  je sais te rappeler que la cage les atrophiant n'est jamais bien loin.


Je sais Tornyr, il m'arrive de te tancer injustement. Je m'insurge pour bien peu. Je m'assoupi pour bien pire. Une danse absurde ou à chaque pas, je suis sur le mauvais pied. Mais je ne regrette rien.


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Tu découvres cette nuit les vastes étendues désertiques qu'offre Valencia. Les forêts sont pauvres et affligées par l'aridité du disque ardent. Les Hommes ont tendances à préférer la richesse de leurs cités que celles de la nature, c'est un fait. Ainsi, moi au sol,  je ferais germer des graines pour défigurer ce paysage morne. Narc répondra à mon appel pour déverser les flots nécessaires à la floraison de mes pousses. Ceux qui entraveront ma route seront lacérés par mes ronces. Il ne fait aucun doute que ma science sera glorifiée ici, consolidée par ma situation en Serendia. Mon sang peut être moins, cela m'indiffère. Il bouillonnera face aux affres de mes pérégrinations, comme il l'a toujours fait.

Quant à toi Tornyr,  je te laisse les cieux. Approprie toi ce qui t'appartiens de droit. Taillade les ailes qui voleront plus hautes que les tiennes. Sème la mort dans un typhon de plumes. Soit un spectre muet que tous craindra. Et quand l'aube se lèvera, rouge de tes desseins, rejoint moi.

Nous ferons de cette cité une nuit éternelle, ou nous serons tout deux rois.


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Tu réponds au nom de Tornyr, "l'éclipse qui fait sombrer les astres" et aussi inaccessible suis-je pour toi, tu finis toujours par épouser mes formes en montrant au reste du monde qu'il est bien bas.


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Message par Manarah Nindralyr Jeu 13 Mai - 3:26

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